Une jeune artiste s’expose de l’intérieur, construction parcellaire vibrante par le biais d’une palette de couleurs en effusion, bleu vif, rouge vermeil, jaune éclatant, noir d’encre et des ténèbres.
Au bout de ses doigts, les poudres sont comme des piments malaxés, des huiles étincelantes, des farines grasses, la «cuisine» raffinée et onctueuse des pastels au service de l’organisme délicat d’une pensée.
N’entre pas qui veut, par un «coup d’œil», embrasser cet ensemble, un monde personnel, actif, donné à voir sur le vif du ressenti et pour reprendre l’expression de Paul Valéry: «les vérités sont... des constructions, non des trésors.»
Le travail de Magali Martija-Ochoa, c’est chose en cours et à suivre avec attention, une chronique de la vie ordinaire – ses joies, ses douleurs, ses questionnements - mise au service de la couleur.
Michèle Cointe