"Le jardin d'Automne" de Juliette et Jacques Damville

 

 

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Je vous vois venir – emprunt fait aux premiers mots de Daniel Arasse dans le texte drôle et instruit intitulé « Le regard de l’escargot *»…
Et j’entends venir d’ici compliments et jugements qui ne ménageront pas leurs effets.
Or, les sculptures sont là, d’un joli tour de force, car il en faut, voyez-vous, des mains et du dos, des reins et des genoux,
et des yeux qui tourbillonnent en dénombrant les idées tour à tour un peu folles, inspirées, joyeuses et mélancoliques.
On n’a rien sans rien ; et là, pas question de relâche !
On irait plutôt baguenauder du côté des esprits, espiègles et fée, petits futés et leurs amoureuses, au comble de leurs aventures,
débordant des coques, conques, mascarons et piques de Dame Nature.
Il y en a trop, diront les inquiets, et les sages feront le tour en quête d’un coin tranquille ;
les curieux iront s’assurer au plus près des détails en foule.
Je veux les complimenter, tous, d’être rendus à ce spettacolo del Arte :
l’argile, dressée par les doigts gourmands pirouettant et toupillant dans cette farine de roche avant d’endosser son costume - émaillures et glaçures - cousu d’or.
La grande Dame (Nature) a trouvé ses complices – i maestri – orchestrant et cuisinant, mijotant ou cuisant à grand feu pour instruire sur leurs louanges à n’en plus finir.
 
Et voilà le travail !